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Meurtre du portier de Saint-Paul de Blaye (33) : "Bêtise, alcool et malchance"

27/07/2013 09:38

Seul un des quatre accusés est poursuivi pour le meurtre du portier d'une discothèque à Saint-Paul-de-Blaye.

 

Alexandre Novion, défenseur de Jordan Sanchez, n’a pas eu la partie facile hier au procès d’assises à Bordeaux. Son client est le seul des quatre accusés à être poursuivi pour le meurtre d’Aboubakar Camara, dit Booba, 32 ans, le 28 mai 2011, devant la discothèque Le Liberty, à Saint-Paul-de-Blaye. Aux environs de 5 h 30, le portier physionomiste a été mortellement frappé par une balle à sanglier tirée depuis un fusil de chasse. Plusieurs autres coups de feu ont été tirés. L’enquête des gendarmes de Blaye a conduit à l’interpellation de Jordan Sanchez et de Nicolas Orméo, puis peu après, de David Dubrulle et Lauris Rideau.

 

Les quatre copains, originaires du Blayais, avaient passé la soirée au Liberty, où ils ont été mêlés à plusieurs bagarres. La dernière, qui s’est déroulée à l’extérieur, s’est mal terminée pour les quatre jeunes gens qui ont alors quitté les lieux. Lorsqu’ils sont revenus, Jordan Sanchez et Nicolas Orméo avaient chacun un fusil. Ils ont fait feu. À deux reprises et en l’air, assure pour ce qui le concerne Nicolas Orméo, défendu par Me Edouard Knoll, et qui est poursuivi que pour le chef délictuel de violences avec arme sur autrui n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail. David Dubrulle, défendu par Me Daniel Lalanne, et Lauris Rideau, défendu par Me Christophe Garcia, sont eux aussi poursuivis pour n’avoir pas empêché la commission d’un crime alors qu’ils étaient en mesure de le faire.

 

Expertise balistique

 

Seul Jordan Sanchez est poursuivi pour meurtre. Il reconnaît avoir tiré, mais sans avoir visé, en direction de l’entrée de la boîte. Il reconnaît être revenu chez lui après la dernière bagarre, et avoir pris un fusil de son père chasseur et des cartouches, et en avoir donné deux à Nicolas Orméo qui avait été chercher le fusil de ball-trap de son père. Il maintient ne pas avoir su qu’il s’agissait de balles pour le gros gibier et ne pas avoir eu l’intention de faire du mal. Comme les autres, il dit avoir voulu faire peur à ceux qui les avaient frappés.

 

Un homme, ancien videur du Liberty, était dans la boîte ce soir-là. Il est régulièrement mentionné dans ce procès comme un acteur central des bagarres. Mais il n’est pas présent à l’audience. Aboubakar Camara, en revanche, avait selon des témoins, tout tenté pour calmer les choses.

 

« Mon client était groggy »

 

L’expertise balistique, exposée hier, ne contredit pas les affirmations des deux tireurs. Mais elles n’écartent pas non plus d’autres hypothèses quant aux positions de Sanchez et de Orméo. Les avocats de la partie civile, qui représentent les proches de la victime, ont pressé les accusés de questions. Comme le président Éric Veyssière et l’avocat général Xavier Chavinier, cherchant à comprendre ce qu’ont fait les jeunes Blayais entre leur départ chaotique du Liberty et le drame.

 

Me Alexandre Novion est du coup confronté à une forte adversité. Mais pour lui, le scénario est simple. « Mon client était groggy d’incompréhension et d’humiliation après les bagarres. Une même sensation a perlé et les a pris tous les quatre dans une même unité mentale et les a amenés à crier à leur façon ‘‘On ne nous annule pas comme ça’’. La suite n’est pas le résultat d’une volonté, mais la retombée d’un comportement qui mêle bêtise, alcool et malchance. »

 

L’audience se poursuit jusqu’à demain.