Rechercher


Contact

Dressage Malveillance Formation
27, Rue du Tapage
59269 ARTRES

06.63.08.35.98

E-mail: d.m.formation@gmail.com

Actualités

Quand le fichier national des agents de sécurité est illégale

05/02/2015 12:22
Ill existe (ou plus précisément il existait) un traitement automatisé de données à caractère...

Obligation légale d'avoir un agent de sécurité privée: liste complète des quartiers (décret 30 décembre 2014 - Logement locatif)

19/01/2015 18:06
Imposer un agent de sûreté (comme pour les SSIAP en ERP) est assez rare, mais conformément à...

Armement des agents de sécurité privée: le Tazer à bout "touchant" autorisé (décret 2014-888 du 1er aout 2014)

16/11/2014 16:52
Le Décret n° 2014-888 du 1er août 2014 relatif à l'armement professionnel a donc fixé les...

[BELGIQUE] La police fédérale aura recours à des agents de sécurité

16/11/2014 16:50
C’est une première, la police belge va louer des agents de sécurité et des caméras de surveillance...

Agrément pour la palpation des agents de sécurité: fini les deux années d'expérience !

16/11/2014 16:45
Donc si vous êtes une personne intégrant le métier (à priori avec une carte professionnelle...
<< 60 | 61 | 62 | 63 | 64 >>

Inscription à un événement

Remplissez le formulaire ci-dessous :

Effacement du TAJ : de nouveaux espoirs (Carte professionnelle pour les agents de sécurité)

22/01/2016 10:10
Deux décisions de justice récentes permettent de fonder des espoirs nouveaux au bénéfice des futurs agents de sécurité désireux de faire effacer leurs antécédents judiciaires.
 
De très nombreuses demandes de cartes professionnelles se voient opposer un refus du CNAPS à raison des antécédents judiciaires de leurs auteurs.
 
Dans bien des cas, le bulletin N°2 du casier judiciaire est vierge, mais la fiche au TAJ du pétitionnaire – le système de Traitement d’Antécédents Judiciaires qui a succédé au STIC – contient des mentions relatives à des procédures pour lesquelles il a au moins été mis en cause, et que le CNAPS peut relever pour motiver le rejet de la demande.
 
Il est ainsi fréquent qu’avant de former une demande, le candidat aux fonctions d’agent de sécurité essaie d’obtenir l’effacement des mentions inscrites au TAJ, en adressant une demande en ce sens au Procureur de la République de la juridiction qui l’a condamné ou dans le ressort de laquelle a eu lieu la mise en cause, au Magistrat spécialisé du Ministère de la Justice lorsque les mentions concernent plusieurs tribunaux distincts, ou à la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés : la CNIL.
 
En droit français, le Code de procédure pénale arrête de manière très restrictive les hypothèses dans lesquelles l’effacement peut être accordé par le Procureur de la République. Soit le délai légal de conservation de la mention a expiré, mais il est porté à vingt ans pour les cas les plus courants de faits commis par un majeur. Soit la procédure a abouti à une décision de relaxe, d’acquittement, ou à un classement sans suite pour insuffisance de charges ou en cas d’infraction insuffisamment caractérisée.
 
Ainsi, par exemple, le rappel à la loi prononcé à l’encontre d’un tout jeune majeur pour une bagarre sans grande gravité va le poursuivre quasiment jusqu’à l’âge de quarante ans, et le Procureur refusera l’effacement auparavant. Plus grave, la décision adoptée par ce magistrat ne peut pas être examinée par une autorité juridictionnelle.
 
Cette situation a été bouleversée par deux décisions de justice
 
La première a été rendue par le Conseil d’Etat, qui a jugé que le refus d’effacement d’une mention au TAJ avait la nature d’un acte administratif susceptible d’être soumis au Tribunal administratif (CE, 17 juillet 2013, req. N°359417).
On peut donc désormais demander au juge administratif d’annuler un refus d’effacement. Mais cet acquis n’aurait pas été d’une grande portée si la Cour européenne des droits de l’homme n’avait pas condamné la France en raison du caractère trop restrictif de son système de traitement des demandes d’effacement (CEDH, 18 septembre 2014, Aff. Brunet c. France, Requête no 21010/10).
En articulant ces deux décisions de justice, il sera désormais possible de contester un refus d’effacement, en invoquant le fait que le Procureur de la République n’aura pas véritablement et sérieusement apprécié la nécessité de conserver la ou les mentions litigieuses au regard des finalités du fichier TAJ et des nécessités de l’ordre public. Les trentenaires ne devraient plus pâtir de leurs bagarres de lycéens.